45°53'33.1"N 0°07’30.7"E

45°53'33.1"N 0°07’30.7"E

“Aux paysages de longues habitudes des plaines céréalières et des semi-bocages patiemment construits s’opposent des paysages nouveaux de champs d’un seul coup éventrés, chahutés comme aux temps géologiques, remodelés dans des proportions gigantesques, d’anciens horizons fermés à jamais et d’autres qui s’ouvrent que l’on n’imaginait pas et qui sont au-delà de l’horizon lui-même. Alors la signification et la symbolique changent. Il nous faut construire un système de pensée qui intègre des éléments que l’imaginaire humain ne pouvait pas concevoir jusqu’alors.

La Ligne à Grande Vitesse Europe Atlantique est à la fois d’ouverture, d’accès rapide à un ailleurs longtemps tenu éloigné, mais dans le même temps elle est de fermeture, de rupture, de fracture d’un ici où les hommes vivent.”

"The landscapes of long-standing habits, made up of cereal plains and semi-wooded areas patiently constructed, are opposed by new landscapes of fields suddenly split open, jostled as in geological times, remodeled on gigantic scales, old horizons forever closed and others that open up beyond the horizon itself. As a result, the meaning and symbolism change. We need to build a system of thought that integrates elements that the human imagination could not conceive of until now.

The high-speed line Europe Atlantique is both an opening, providing quick access to a place that was long kept at a distance, but at the same time it is a closure, a break, a fracture of a place where people live."

Samuel Arlaud, Paysages divisés, reflet de sociétés ? [extrait], 2017